Cartoline = Carte postale, en italien.
Petite bédé de 2 pages pour le magazine italien Internazionale.
cliquer sur les images pour les voir en plus grand.
mon blog dans la ville sainte de 2008 à 2009
Cartoline = Carte postale, en italien.
Petite bédé de 2 pages pour le magazine italien Internazionale.
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La semaine dernière, je présente mon travail devant des gens de Ramallah. Ville qui a la réputation d’être beaucoup plus ouverte et artistique que les autres villes de la Palestine.
J’arrive au moment où je parle de mon premier album.
Cette fois-ci, je fais gaffe et je montre la 3eme histoire. Rien de choquant, que du gentil.
Tout se passe bien, ça rigole. Je demande alors s’ils veulent en regarder une autre ? Oui, bon, très bien. Je ne résiste pas et je passe la première.
Aucun problème, tout le monde reste à sa place et ça rigole à la fin de l’histoire.
Naplouse – Ramallah, à peine une heure de voiture.
La Palestine, un tout petit territoire mais avec une grande différence de mentalité d’une ville à l’autre.
En gros, on pourrait dire que Ramallah, c’est le Tel Aviv de la Cisjordanie mais je crois pas que cette comparaison ferait plaisir, d’un côté comme de l’autre.
Mercredi dernier, je me rends à Naplouse pour présenter mon travail devant des étudiants de la faculté d’arts plastiques. Naplouse se situe au nord de la Palestine, c’est un grande ville, plutôt conservatrice et repliée sur elle-même car elle est entourée de checkpoints et de colonies israéliennes. La faculté, qui est toute neuve et très belle, a été construite avec le reste du campus tout récemment. Au rez-de-chaussée, J’ai droit à une exposition avec des originaux de Pyongyang et Shenzhen que j’ai fait venir par la poste. J’inaugure le tout en coupant un ruban. Petits fours et cafés.
Pour la présentation, J’ai mon ordinateur branché à un projecteur. Pour parler de bande dessinée mieux vaut montrer des images. La salle de classe est comble, y’en a même au fond qui sont debout. Beaucoup de filles, au moins la moitié, je suis étonné. Elles sont pour la plupart voilées avec des manteaux noirs qui leur tombent jusqu’aux genoux. Je commence par évoquer mon parcours dans l’animation, je passe quelques exemples, y’a pas de son mais c’est pas grave, les gens ont l’air d’apprécier. J’arrive à mes premiers pas dans la bande dessinée et mes influences avec le dessin animé. Je leur explique le concept derrière mon premier album : Aline et les autres.
Il se trouve que cette année, J’ai travaillé sur mon site web et que je suis en mesure de leur montrer des extraits de l’album. J’ai mis en ligne les quatre premières histoires. Je commence avec la première, celle avec deux filles sur la plage.
Je n’ai plus très bien l’histoire en tête mais je continue à passer les images. Soudain, je me rends compte que tout ça est peut-être un peu trop osé pour mon audience. Habituellement quand je montre ces extraits, j’obtiens un petit effet et j’en entends rigoler quelques uns. Là, pas trop. Et même, pas du tout.
Par contre, j’entends un brouhaha de chaises qui se déplacent, je me retourne pour voir le quart de la classe quitter les lieux. Filles et garçons confondus. Soudain, j’ai chaud, je transpire et je bredouille quelque chose d’incohérent. Je vais quand même jusqu’au bout de mon histoire, mais à une vitesse où il est impossible de comprendre quoi que ce soit pour le reste de mon auditoire, et j’enchaîne sans transition sur Louis à la plage. Un sujet qui ne risque pas de froisser des étudiants en arts plastiques.
Quoi que…
Mon album sur la Birmanie sera traduit au Brésil. Youpi ! Mais par contre, ils ont cru bon de changer le look de la couverture. Un peu moins youpi, parce que c’est pas terrible, comme vous pouvez le constater ci-contre.
Je sais pas pourquoi les éditeurs se sentent obligés de retoucher les couvertures des albums qu’ils vont publier. Par exemple, Pyongyang à l’origine comme ça
Parfois, c’est pour les inclure dans une collection qui possède un style graphique particulier. Bon, pourquoi pas.
Parfois, c’est pour les rendre plus attractifs en ajoutant de la couleur. Bof.
Pour le festival d’Angoulême, j’ai été invité à participer à une exposition qui se nomme La maison close. L’idée est de faire se rencontrer (sous la forme de dessins) des auteurs hommes et femmes dans une maison close et voir ce qui arrive. Il y a du beau monde de la bande dessinée, ça part dans tous les sens et on s’est bien marrer à le faire. Le tout a été orchestré par les inénarrables Rupert et Mulot qui avaient déjà tâté le terrain l’année dernière avec une rencontre d’auteurs pour un bras de fer.
Le site de La Maison close vient d’ouvrir ses porte et c’est ici.
On peut me voir avec Lisa Mandel, troisième à partir de la gauche.