J’ai remis en ligne le blog que j’avais écrit lors de mon séjour à Jérusalem en 2008-2009. Pour une raison mystérieuse, j’avais perdu des images que j’ai dû rechercher dans les tréfonds de mon disque dur.
Par hasard, je suis tombé sur cette page de Wikimedia intitulée : “Sur les traces de Guy Delisle à Jérusalem“. Ça retrace en photo, un bon nombre d’endroits où je suis passé et que j’ai illustré dans la bande dessinée. Il y a le numéro de la page et même les coordonnées GPS pour ceux qui veulent aller voir ça en satellite.
Ce matin, j’apprends que le film adapté de ma bande dessinée Pyongyang est annulé. Je n’avais pas beaucoup de contacts avec la production et depuis maintenant deux ans que les droits ont été vendus, j’ai toujours eu connaissance des développements par voie d’internet. J’imagine que c’est la Hollywoodway. Je savais que quelque part en Californie le scénario s’écrivait et jusqu’à ce qu’un acteur principal soit choisi, je n’avais aucune idée si c’était un film d’animation ou un film en prise de vue réelle. En laissant les droits à une grosse maison de production américaine, je me doutais bien qu’on ne viendrait pas me demander mon avis et ça me convenait très bien de laisser mon livre se faire adapter.
Ce n’est qu’au début de décembre que tout est devenu beaucoup plus concret pour moi. Il y a eu l’annonce de Steve Carell dans le rôle principal, le tournage était prévu au mois de mars en Serbie et j’ai eu un coup de fil de Gore Verbinski. Il m’a parlé de la façon dont il voyait ce film, j’étais enthousiaste et aujourd’hui de savoir que tout ce projet tombe à l’eau me désole profondément (j’imagine ce que doit ressentir le réalisateur après y avoir consacré 2 ans). Enfin, ce qui me désole surtout ce sont les raisons qui ont conduit à cette annulation. On aurait pu imaginer qu’une grosse multinationale résisterait devant les menaces d’une bande de hackers nord coréens. Apparemment, ils ont su toucher là où ça fait mal.
En 2001, quelques mois après mon retour de Corée du Nord, j’envoyais les premières pages de mon album aux directeurs du studio de dessin animé qui m’avaient envoyé là-bas. Je pensais que ça les amuserait de lire à quoi ressemble le pays où ils produisent leurs séries télé. La réaction a été glaciale, on m’a dit que je n’avais pas le droit de parler de mon séjour là-bas, que mon contrat contenait une clause de confidentialité et que je ne pouvais pas faire ce livre.
J’en ai parlé avec mon éditeur à l’époque, L’Association, chez qui j’avais déjà fait mes premiers albums. Jean-Christophe Menu qui dirigeait cette petite maison d’édition aimait beaucoup l’idée du livre et les premières pages. On a cherché la clause de confidentialité sur le contrat sans la trouver. Finalement, il m’a dit : tant pis si on se prend un procès, c’est un livre qu’il faut faire.
J’ai participé au dernier livre de Rony Brauman qui vient de paraître. Il s’inscrit dans une collection de manifestes où l’auteur invite, en deuxième partie de livre, une série d’invités. Il y a du beau monde et pour ceux qui s’intéressent à ce coin du monde, c’est passionnant. C’est paru aux éditions Autrement.
Voici ma contribution sur une visite guidée que j’ai fait en 2008 avec l’ICHAD, une ONG israélienne.
Une ONG brésilienne a utilisé la couverture de mon album (avec mon accord) pour la promotion d’un de leurs programmes. Il s’agit plutôt d’un détournement. Le personnage principal a été gommé ainsi que le cimetière qui se trouve en face de la porte dorée.
Je ne connais pas la signification de ce détournement mais il est curieux de constater qu’ils ont supprimé toutes les tombes sauf une seule. Pourtant ce cimetière existe bel et bien, il est situé juste en face de cette très ancienne porte par laquelle le Messie devrait entrer dans Jérusalem. Si toutefois il arrive.
Voilà l’original. La première chose qui frappe, c’est la disparition du personnage principale, c’est-à-dire bibi.
Ca m’a tout de suite fait pensé à une exposition que j’ai vue à Arles il y a quelques années d’un artiste qui détournait des photos archi-connues d’actualité.
En voici une.
Et celle d’origine.
Il s’agit de Pavel Maria Smejkal extrait de son projet : “Fatescapes”, “les paysages du destin” et on peut en voir plus sur son site ici.
Nouvelle traduction du Guide du mauvais père en italien
Et de Chroniques de Jérusalem en espagnol, mais en espagnol argentin, il y a assez de différences avec le castillan pour en faire une traduction à part. Je l’ignorais.
Un animateur m’a fait parvenir cette sympathique petite bande annonce :
Un animateur m’a fait parvenir cette sympathique petite bande annonce :
J’ai cru me revoir à Jérusalem-Est sous la chaleur intense du mois d’août découvrant le coin de ma rue. C’était en 2008… 4 ans déjà !
A regarder les infos depuis quelques semaines, j’ai aussi l’impression de revenir 4 ans en arrière.
Noël arrive et les compils de films, de bédés et de recettes de cuisine à base de Nutella s’entassent dans les rayonnages de nos boutiques préférées. Cette année, je participe à l’empilement général, pas avec une compil mais un coffret. Mon éditeur a réuni dans une jolie boîte Chroniques de Jérusalem et une nouveauté : Croquis de Jérusalem où, comme son titre l’explique, on retrouve à peu près tous les croquis que j’ai fait durant mon séjour dans la Terre Sainte. Alléluia !
On peut voir des extraits de ce carnet ici et ici.