Avec Google Maps, j’ai retrouvé quelques endroits de Lisbonne où j’ai fait des croquis. Ce qui est bien avec les croquis, c’est qu’on garde uniquement ce qui nous intéresse, tout ce qui est fils électriques, bagnoles, touristes, parasols publicitaires peuvent être ignorés. Ça donne une réalité modifiée mais c’est ça aussi faire du croquis, c’est s’arrêter un peu plus longtemps que d’habitude sur ce qu’on aime voir en faisant abstraction du reste et forcément, ça modifie un peu la réalité.
Ce que démontre ce vis-à-vis :
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Croquis vs Google Maps
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Kim, Kim et re-Kim
Kim Jong-il a cassé sa pipe.
Sale année pour les dictateurs, j’ai pas fait le compte mais si on continue à ce rythme, 2011 sera une année symbolique pour les opprimés de la terre.Pendant que le nouveau Kim (environ 28 ans) se prépare à ses nouvelles fonctions de dictateur, je tombe sur ce petit livre acheté il y a fort longtemps à Pyongyang qui traînait dans mon atelier.
A l’intérieur, on y trouve cette photo. On y voit Kim Il-sung et Kim Jong-il discutant au milieu d’une avenue. Du grand art côté propagande. Et ce, bien avant l’ère Photoshop.
Passons sur l’ombre retouchée, la perspective surréaliste ou sur la gigantesque tumeur du père qui a disparu comme par magie.Plus étonnant encore, c’est la taille du fils.
On le sait, Kim Jong-il n’était pas très grand. Il affectionnait les talonnettes et les coiffures ébouriffantes pour se donner un peu plus de volume. Malgré tout le voilà au même niveau que son père.
En réalité, on devrait obtenir ceci :Comme en témoigne la photo suivante.
C’est au tour de Kim Jong-un maintenant d’entrer dans la photo de famille. (J’ose à peine imaginer le nombre de portraits officiels qu’il faudra accrocher à côté des deux autres sur tous les murs du pays.)
Enfin, gageons que même si Kim Jong-un est un nabot (avec ou sans talonnettes), la propagande nord-coréenne saura nous le montrer à la hauteur de la situation.
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L’ultime fan
Lors d’une séance de dédicaces, un lecteur m’offre gentiment un livre qu’il a fait lui-même. Surpris, j’observe la couverture qui reprend la maquette de la version anglaise de Pyongyang. Qu’est-ce que c’est que ce truc ? me dis-je en l’ouvrant…
Je parcours les pages et ma surprise continue de plus belle.
Un jeune couple Deemer et Woo ont eu comme projet de se payer une visite touristique en Corée du Nord et de prendre un maximum de photos qui correspondent aux cases de ma bande dessinée.
Le résultat a donné ce petit livre publié à quelques exemplaires. Ils ont eu la gentillesse de m’en offrir une copie avec une jolie dédicace. Qu’ils en soient remerciés autant que j’en fus surpris !Quelques extraits :
J’ai mis l’ensemble du livre ici.
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L’ultime faire-valoir
Je ne sais pas comment ce livre a atterri dans ma bibliothèque mais je suis l’heureux possesseur d’un album de Smilin’Jack. C’est un petit format, le texte est à gauche façon roman et sur la page de droite se trouve une illustration avec dans le coin supérieur un flipbook. Il est signé de Zack Mosley et daté de 1941.
Smilin’Jack est un pilote d’avion, un speed pilot, il a une tête à la Clark Gable et aime l’action. A l’aéroport, travaille Downwind, qui est toujours prêt à donner un coup de main à son copain Jack. Downwind est ce qu’on appelle un faire-valoir et il remplit ce rôle comme je n’ai jamais vu auparavant.
Car pour ne pas faire d’ombre à son héros, l’auteur a réussi à représenter Downwind sur la totalité du récit sans jamais dessiner son visage. Sur les 47 apparitions de ce personnage secondaire, on le voit 45 fois de trois-quarts dos et 2 fois de face.Le mystère sur la réelle identité de Downwind plane depuis 1941 et reste intacte jusqu’à ce jour.
La totalité des 47 apparitions par là.
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