De la différence entre photo et croquis

Guy Delisle Still

Le mois dernier, une équipe de télé suédoise est venue me suivre alors que je me rendais à Ramallah. Pour les besoins de leur programme, ils m’ont demandé de faire un croquis d’un endroit qu’on avait vu ensemble. J’ai pas cherché bien loin, l’architecture de la fondation Qattan où j’ai rencontré les étudiants me plaisait suffisamment. La semaine suivante,  je recevais par email la photo que vous voyez ci-dessus.

Kobra01

J’en ai tiré le croquis que voilà qui sera superposé à l’image pendant le reportage.

On voit que contrairement à la photo, où on est obligé de tout prendre d’un coup, le croquis permet de virer tout ce qu’on n’aime pas et de garder l’essentiel. On sublime le réel, rien de moins.

Pour ceux qui se débrouillent en Suédois, l’émission en question s’appelle Kobra et peut se voir ici .

21 thoughts on “De la différence entre photo et croquis”

  1. Bonjour,
    Je ne vais pas être pas très original mais j’adore votre travail.
    J’ai été moi aussi ” expatrier ” et je me suis pas mal retrouvé dans vos albums, dans les situations que vous décrivez , les attitudes et la manière de le raconter.
    Et puis surtout j’adore votre dessin ! comme vous le dite , garder l’essentiel.

  2. Très sympathique leur émission, merci pour le lien. J’ai quand même tout compris de votre conversation comme c’était en anglais 🙂

  3. moi je trouve que vous roulez beaucoup trop vite avec votre voiture!!! 😀
    sinon c’était un plaisir de vous voir (un tout petit peu) dessiner…

  4. Encore plus intéressant que l’élimination sélective, le travail de la lumière. Bien plus présente et bien plus douce sur votre croquis en noir et blanc.
    Merci pour cette petite touche de poésie dans ma journée.

  5. Moi encnata voir comme travaillent les autres, et voir cette manière de travailler le tien, surtout maintenant que nous sommes plongés dans un comic qui a comme référence notre ville, est toujours très utile.SAúdos e apertas

  6. @fab
    Nous ne conduisons pas vite… ça, c’est conduire à la Palestinienne, rien de plus! :P:P

  7. C’est vrai que les passages en anglais sont compréhensibles. Sympathique ce lien, d’autant que je n’avais jamais vu Guy Delisle qu’en dessin jusqu’alors…
    Vivement le nouvel album.

  8. J’ai découvert votre travail avec Pyonyang. Ma soeur y est expatriée depuis 3 ans et j’y ai passé 2 semaines durant l’été 2007. Votre récit correspond bien à ce que nous avons vécu et j’y ai aimé l’humour. Je suis ensuite passé à Shenzen puis Chroniques Birmanes qui est mon préféré peut-être à cause du récit du quotidien. Depuis je suis votre blogue avec intérêt. Je suis bénévole avec le Festival Frye à Moncton (festival littéraire au Nouveau-Brunswick) et un jour j’aimerais bien vous faire inviter si vous êtes dans cette partie du monde aux alentours de fin avril.

  9. L’émission est tres bien et celle-ci m’a tt de suite incitée à en savoir plus sur Guy Delisle. A quand le compte rendu politique de la ségrégation en terrains européens? tu devrai être quelqu’un qui sait comment en rendre compte! Viens en Suède quand tu en auras assez des coups de soleil! Ce serait intéressant

  10. Comme tu dis dans l’émission: “That’s a big challenge.”
    Mais je ne m’inquiète pas trop !

  11. C’est incroyable! Le croquis est tellement plus joli, charmant, et la réalité plus plate!
    C’est vraiment une question de vision… Je regrette de n’avoir aucun talent pour dessiner, peindre… Ah les artistes ont de la chance!

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